J'ai décroché un rencard!

Lundi...

Avec l'homme que j'aime...

C'est-y pas beau ça?!?

Je me sens légère, légère...

Ne pas m'emballer hein. C'est juste un rencard. Pas une demande en mariage!

Je serais capable de dire "oui"... c'est tout dire!!

Soyons claire. Le manque physique va très bientôt devenir un réel problème. Et le "plaisir solitaire" mérite tellement bien son adjectif... psychologiquement, il me faut à chaque fois deux jours pour m'en remettre.

Je veux sentir une peau contre la mienne, mettre mon nez dans un cou, je veux qu'on caresse mon corps, qu'on me serre...

Je ne veux pas de nom, pas de dialogue, je veux un corps chaud sur le mien.

Lui, bien sûr, je préférerais.

Bah... faute de grives...

1h40 au téléphone hier... j'en avais les oreilles qui chauffaient.

je l'aime, il m'aime, c'est "chimique" entre nous, on le sait, on en parle...

Et il ne veut même pas essayer de sauver ça, le sentiment réel, l'accord rare qui existent entre nous, corps et âmes...

Au point qu'il en a peur de me revoir.

Je ne sais vraiment plus quoi faire... perdue... l'attendre, encore? le forcer, peut-être? laisser tomber, mais comment?

Pfff... rien n'est simple, vraiment.

Au fil de nous, petit à petit, j'avais fait tomber tant de barrières. De pudeurs. Je m'étais mise si nue devant toi! Tu connais le cheminement de ma pensée, mon "mode de fonctionnement", tu avais même trouvé le mode d'emploi... tu riais de toutes mes contradictions, me mettais en face de mes incohérences... mais tu étais là. Et à chaque fois que je laissais tomber un morceau d'armure, ta tendresse la remplaçait.

Je ne me sentais pas en danger. Tu étais là. Rien ne pouvait m'arriver.

Mais maintenant... maintenant que tu es parti... je suis sans défenses. Je suis à vif, et tout m'atteint comme l'eau salée sur une blessure.

J'avais une telle confiance... Je ne m'étais jamais ouverte, offerte à ce point.

Je me sens si vulnérable maintenant, privée de ton amour comme d'un bouclier.

Va falloir que je me ré-arme. Me carapaçonner, à nouveau. Faire la dure.

Mais bordel!!! c'que tu m'manques...

Souvent, je fais le point sur ma vie. Je me demande ce qui a changé en un an, en positif, en négatif... et d'habitude je suis contente du résultat.

Là, pas besoin d'une année. Juste un mois.

Il y a un mois, j'avais un amoureux parfait, que j'aimais, qui m'aimait. Je louais mon logement. J'étais assez rondouillette, certes, mais j'avais la pêche! et je m'aimais bien.

Bah depuis, j'ai déménagé, je vis maintenant dans la maison que j'ai achetée. 
Mon amoureux s'est barré, me laissant à une semaine du déménagement sans conducteur, sans aide et sans moral. Le tout sans le moindre remord. Mon amoureux m'a dit qu'il s'ennuyait avec moi, mon amoureux m'a dit qu'il ne m'aimait plus, puis mon amoureux m'a dit que je lui manquais, qu'il m'aimait toujours... mais qu'il avait rencontré Cunégonde. Puis mon amoureux m'a dit qu'il ne voyait plus Cunégonde, mon amoureux m'a revue, nous avons ri, dansé, bu ensemble, fait l'amour comme aux plus beaux jours. Une semaine plus tard, mon amoureux a préféré consacrer son week-end à Cunégonde. Après m'avoir dit que oui, il était toujours amoureux de moi. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué...

J'ai coupé mes cheveux, je les ai teints, j'ai enlevé mes piercings génitaux, acheté de nouveaux vêtements... je ne voulais plus être "celle que tu n'aimais plus".

J'ai perdu 8 kg, dans la foulée.

J'ai vraiment perdu beaucoup de choses, ce fameux mois...

Et bon sang, ce que je suis seule.